Changer d’emploi n’est plus une décision impulsive ni purement financière. En France, il s’agit d’un choix réfléchi, où plusieurs critères s’entremêlent. Selon le McKinsey HR Monitor Survey (décembre 2024), les priorités des salarié·e·s révèlent une vision plus nuancée du travail. Comprendre ces motivations, c’est comprendre les nouvelles attentes du marché.
Le salaire, toujours premier levier
Impossible d’y échapper : 38 % des salarié·e·s placent la rémunération dans leur trio de critères décisifs. Le pouvoir d’achat reste une préoccupation forte, et une politique salariale compétitive demeure la première base de fidélisation. Mais l’étude montre que l’argent seul ne suffit plus. L’époque des carrières dictées uniquement par la fiche de paie est révolue.
Le management, clé de confiance
Juste derrière le salaire, la qualité de la relation avec le manager se démarque (32 %). Ce chiffre traduit une réalité : un bon encadrement a autant de poids que la rémunération. Un manager bienveillant, à l’écoute, capable de clarifier le sens et de reconnaître les efforts, favorise la rétention. Dans un environnement où la flexibilité se généralise, le management devient l’ancrage humain essentiel.
Formation, réputation et flexibilité : un trio décisif
D’autres facteurs atteignent un niveau identique (24 %) : la réputation de l’entreprise, la formation et le développement professionnel, et la flexibilité. Ces trois leviers pèsent autant dans la décision de changer ou non d’emploi.
Nous cherchons des organisations capables d’offrir une identité forte, des perspectives de progression et un équilibre concret entre contraintes personnelles et professionnelles.
- Reputation employeur : signe d’une culture et d’un management cohérents.
- Formation : moteur de motivation et d’employabilité durable.
- Flexibilité : moyen d’adapter le travail aux rythmes de vie réels.
Équilibre de vie et relations humaines
Pour 23 % des salarié·e·s, l’équilibre vie pro / vie perso est un facteur décisif. La flexibilité recherchée n’est pas un luxe, c’est une recherche d’harmonie. Les relations avec les collègues suivent (21 %), preuve que le collectif reste un socle de satisfaction et de sens. La culture d’équipe devient un atout social majeur, bien au-delà de la convivialité.
Le sens du travail passe avant la sécurité
Enfin, 18 % des répondants citent le sens du travail, tandis que la sécurité de l’emploi ferme la marche (13 %). La stabilité, autrefois impératif, devient un critère complémentaire. Ce glissement illustre une mutation profonde : nous privilégions désormais l’intérêt du poste et la qualité du management à la promesse d’un emploi « à vie ».
Une équation nouvelle pour les entreprises
Les employeurs ne peuvent plus se contenter d’ajuster les salaires. Pour retenir les talents, il faut apprendre à équilibrer rémunération, progression et reconnaissance. Investir dans les compétences managériales, proposer des parcours de développement visibles et cultiver une marque employeur sincère : c’est cette combinaison qui fait la différence.
Changer d’emploi n’est plus un acte de rupture. C’est une quête d’équilibre, une recherche de sens et de cohérence. Et c’est à cette équation humaine et organisationnelle que les entreprises françaises doivent désormais répondre.
Source : McKinsey HR Monitor Survey, déc. 2024.
En savoir plus sur Tixup.com
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
