La transition énergétique s’accélère, et elle s’annonce avant tout humaine. Près de 750 000 nouveaux recrutements s’ouvriront dans le secteur de l’énergie, entre les États-Unis et l’Europe. Un défi inédit pour répondre à la double exigence : électrification croissante et déploiement massif des énergies renouvelables (Source : Goldman Sachs Research).
Des besoins dopés par l’électrification
Trois moteurs transforment la demande d’électricité :
- l’électrification rapide des usages (transports, chauffage, industrie) ;
- la réindustrialisation de régions entières ;
- la forte expansion des centres de données énergivores.
Ces dynamiques font exploser les besoins en infrastructures : nouvelles lignes à haute tension, interconnexions, parcs éoliens et solaires, réseaux intelligents. À la clé, des milliers de postes à créer et des métiers à faire évoluer.
Les énergies renouvelables, grandes pourvoyeuses d’emplois
Installer du solaire ou de l’éolien demande jusqu’à 2,5 fois plus de main-d’œuvre que les énergies fossiles sur l’ensemble de leur cycle de vie. Cela concerne :
- la fabrication des équipements ;
- leur installation sur le terrain ;
- la maintenance continue ;
- la gestion opérationnelle des sites.
Chaque maillon de la chaîne requiert plus de compétences techniques, plus de techniciens qualifiés, et plus de formation.
États-Unis : plus d’un demi-million d’emplois
Les États-Unis visent 300 gigawatts supplémentaires de capacité électrique d’ici 2030. Pour y parvenir, il faudra :
- environ 207 000 nouveaux travailleurs dans le transport d’électricité et les interconnexions ;
- plus de 300 000 emplois dans la fabrication, la construction et l’exploitation de technologies énergétiques ;
- des milliers d’apprentis et techniciens supplémentaires pour les chantiers en zones rurales.
Au total, le pays devra mobiliser plus de 500 000 personnes dans la décennie à venir (Source : Goldman Sachs Research).
Europe : 250 000 postes à renforcer
L’Europe suit une trajectoire comparable. Le continent devra recruter 250 000 travailleurs additionnels dans la production et la distribution d’électricité. Une montée en puissance complexe dans un marché de l’emploi déjà sous tension, où les profils techniques manquent souvent.
Former pour accélérer la transition
La capacité à attirer et à fidéliser les talents fera la différence. Les entreprises qui investissent dès aujourd’hui dans la formation, l’apprentissage et la montée en compétences disposeront d’un avantage compétitif décisif. Sans un vivier suffisant de techniciens, le frein à la transition énergétique ne sera pas financier : il sera humain.
Un défi collectif et stratégique
La décennie qui s’annonce se jouera autant dans les usines et sur les chantiers que dans les salles de formation. Universités, entreprises et pouvoirs publics devront unir leurs forces pour bâtir les compétences de demain. 750 000 recrutements, c’est autant d’opportunités de transformer le mix énergétique mondial et de redonner du sens au travail technique et industriel.
Source : Goldman Sachs Research
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