Le bureau de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui s’est réuni ce jeudi 7 février 2013 a décidé une grève générale sur tout le territoire tunisien vendredi 8 février 2013 en protestation contre l’assassinat de Chokri Belaïd.
La CGTT a annoncé également soutenir l’UGTT dans cette grève générale et a appelé à l’ouverture urgente d’une enquête.
La centrale syndicale historique, qui peut mobiliser un demi million de membres dans toute la Tunisie, a aussi appelé à une journée de deuil national vendredi.
La décision de la centrale fait suite à l’appel mercredi après-midi d’une alliance de partis d’opposition à une grève générale qui doit être observée le jour des obsèques, prévues vendredi.
Des avocats, des magistrats, des fonctionnaires du parquet et des syndicats d’enseignants universitaires ont aussi appelé à observer des grèves à la suite de l’assassinat de l’opposant et avocat Chokri Belaïd.
Les syndicats des enseignants de l’université de la Manouba (26.000 étudiants), près de Tunis, ont également appelé à la grève, réclamant un deuil national de trois jours, cette université étant considérée comme un bastion de la gauche à laquelle appartenait la victime.
Chokri Belaïd, 48 ans, critique acerbe du gouvernement, a été tué en sortant de chez lui, un assassinat qui a provoqué des affrontements violents dans le centre de Tunis et dans plusieurs régions, des milliers manifestant contre le gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahdha.
Rappelons que le vendredi 8 février aura lieu les funérailles du militant Chokri Belaïd qui revêtiront une envergure nationale. Un deuil national a également été décidé pour trois jours à partir du jeudi 7 février 2013.
