« La Tunisie ouvrira ses portes aux réfugiés du camp de Choucha et trouvera une solution aux enfants non accompagnés et aux familles dont les demandes d’asile ont été refusées« , a affirmé la ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, lors de la visite qu’elle a effectuée, lundi, au camp de Choucha à Ben Guerdane.

La ministre a fait remarquer que les conditions de vie dans ce camp sont difficiles, surtout pour les enfants, d’où l’impératif de trouver, rapidement, une solution transitoire aux enfants et familles qui n’ont pas obtenu le statut de réfugié.
Une des solutions proposées pour venir en aide aux familles vivant dans le camp de Choucha et dont les demandes d’asile ont été refusées ainsi qu’aux enfants non accompagnés, consiste à les convaincre de retourner dans leurs pays d’origine et à leur fournir l’aide logistique et matérielle nécessaire, a fait savoir Mme Badi.
Elle a indiqué que le ministère des Affaires de la femme oeuvrera, en collaboration avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur, à trouver un cadre juridique permettant aux réfugiés de rester en Tunisie, en préservant leur dignité et en leur garantissant la protection nécessaire.
De son côté, Maria-Luisa Fornara, représentante de l’UNICEF en Tunisie, a indiqué, à cette occasion, que la situation des enfants non accompagnés au camp de Choucha requiert une solution durable, faisant remarquer qu’il est possible de résoudre le problème de ces enfants en collaboration avec le gouvernement tunisien et les différents intervenants.
Parmi les solutions envisagées par la représentante de l’UNICEF pour les réfugiés, le rapatriement dans leur pays d’origine, l’intégration en Tunisie, la réinstallation dans un pays tiers et l’octroi du statut de réfugié.
Elle a indiqué que la durée du séjour dans le camp influe négativement sur la santé mentale des réfugiés.
Le camp de Choucha abrite actuellement 300 familles et 81 enfants non accompagnés.