La Cour pénale internationale (CPI) a lancé, lundi 27 juin, un mandat d’arrêt international à l’encontre du dirigeant dictateur libyen Mouamar Kadhafi, pour crimes contre l’humanité commis depuis le début du soulèvement populaire qui date de 15 février 2011. “La chambre délivre, par la présente, un mandat d’arrêt contre Mouamar Kadhafi”, a annoncé la juge Sanji Mmasenono Monageng, à l’issue d’une audience publique à La Haye.

Mouamar Kadhafi fait partie désormais du cercle, très fermé, des chefs d’Etat recherchés par la justice internationale et devient le deuxième dirigeant demandé alors qu’il est encore en exercice, après le soudanais Omar el-Béchir qui est demandé par la justice pour génocide, et ce, depuis 2009.
Les juges de la Cour pénale internationale ont émis deux autres mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité à l’encontre du fils du guide, Seïf Al-Islam, et du chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi.
La juge Sanji Mmasenono Monageng a expliqué qu’il y a des motifs raisonnables de croire que Mouamar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui était contre le régime.
Tout comme Omar el-Béchir, Mouamar Kadhafi pourrait rester au pouvoir bien qu’un mandat d’arrêt soit lancé à son encontre.
