Le président français François Hollande a appelé mardi l’Europe à se réunir pour trouver une réponse à l’attaque d’armes chimiques présumés en Syrie, où il disait ne pouvait rester sans réponse.
« L’Europe doit également réunir pour répondre à cette question. Elle le fera, chaque pays a sa propre responsabilité », a déclaré François Hollande lors d’une conférence de presse conjointe avec le président allemand, Joachim Gauck, qui est actuellement en visite d’Etat en France.
«Quand un massacre chimique a lieu, quand le monde le sait, lorsque la preuve est fournie, lorsque les coupables sont connus, alors il doit y avoir une réponse. On s’attend à ce que la communauté internationale réagir», at-il dit.
Ministres des Affaires étrangères de l’UE ont déjà prévu de se rencontrer ce week-end à Vilnius.
France pousse, avec les Etats-Unis, à faire des frappes militaires contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, en réponse à une prétendue attaque du 21 Août d’armes chimiques que Washington dit a faire plus de 1.400 morts.
Hollande a déclaré aujourd’hui qu’une large coalition, dont les Etats-Unis, l’Europe et les pays arabes devrait être créée pour sanctionner le régime de Damas.
Le président français a déclaré que si le Congrès américain a voté contre une intervention militaire lors du vote sur la question la semaine prochaine, puis la France serait « agir seul, mais il assumer ses responsabilités … [y compris] apporter un soutien à l’opposition en Syrie »
En réponse à une question sur les menaces d’Assad contre les intérêts français, François Hollande a déclaré aux journalistes que ces menaces ont renforcé sa détermination à agir.
Hollande a également insisté sur le fait qu’il était trop tôt pour parler de savoir s’il y aurait un vote au parlement français avant toute intervention militaire.
Les députés de l’opposition réclament un vote sur la question, en citant comme exemple les votes similaires en Grande-Bretagne et au Congrès américain la semaine prochaine.
Le ministre français chargé de la liaison avec le Parlement, Alain Vidalies, a suggéré mardi que Hollande était prêt à envisager un tel vote.