
Le premier ministre tunisien Hamadi Jebali, qui a présenté mardi sa démission, a refusé d’être reconduit dans ses fonctions, a annoncé jeudi son parti Ennahdha. Le prochain chef du gouvernement devrait venir de l’aile dure du mouvement islamiste, selon un responsable d’Ennahdha.
M. Jebali, secrétaire général d’Ennahda, « s’est excusé de ne pouvoir accepter son offre d’être le candidat du parti au poste de chef du gouvernement« , a indiqué la formation islamiste.
Hamadi Jebali avait annoncé mardi sa démission, après le rejet par son parti de son idée d’un cabinet apolitique faite le 6 février, le jour de l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd qui a exacerbé la crise politique latente depuis des mois dans le pays.
Un « faucon » comme premier ministre
Ennahdha a expliqué qu’il « est en train de procéder à des consultations en interne et avec ses partenaires pour présenter au président de la République le nom d’un successeur de M. Jebali avant la fin de la semaine« .
Un haut responsable du parti a déclaré que le prochain premier ministre viendrait de l’aile dure du mouvement islamiste qui refuse d’accorder le moindre rôle aux responsables liés à l’ancien régime du président Zine El Abidine Ben Ali, renversé le 14 janvier 2011.
Le ministre de l’intérieur a annoncé jeudi l’arrestation de suspects dans l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd. Il n’en a toutefois précisé ni le nombre ni l’identité.
