L’ex-ministre tunisien de la Communication Oussama Romdhani et le journaliste Borhane Bsaïes, deux propagandistes du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, ont été libérés mercredi après 24 heures de détention, selon une source judiciaire.
Un juge d’instruction au tribunal de première instance à l’Ariana a décidé la libération de M. Romdhani et de M. Bsaïes, a déclaré cette source, sans préciser les raisons de la décision.
Ces deux figures de la communication du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali avaient été arrêtés mardi après-midi dans le cadre d’une enquête sur des salaires indus dont M. Bsaïes bénéficiait avant la révolution qui a provoqué la chute de l’ancien président en 14 janvier 2011.
M. Bsaïes était salarié à la fois au ministère de l’Education et à la Société tunisienne d’entreprises de télécommunication (Sotetel), ce qui est interdit par la loi tunisienne.
Il était aussi l’une des figures mobilisées par l’Agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE), qui contrôlait tous les journalistes, en particulier les correspondants des agences internationales dont certains ont fait l’objet de menaces pendant la révolte en raison de leur couverture.
Oussama Romdhani a dirigé l’ATCE pendant quelques années avant d’être nommé ministre de la Communication en 2009. Les médias l’accusent d’avoir été à la tête de la campagne d’intimidation à l’égard de la presse.