A l’occasion de ce 50ème anniversaire de l’union qui sera célébré demain, 25 mai 2013, Antoine Glaser, fondateur et ancien rédacteur en chef de La Lettre du Continent apporte son point de vue sur cet événement capital. Pour lui, ce 50ème anniversaire symbolise l’an 1 du réel démarrage de l’Union Africaine.
Jusque l’année dernière, c’est la Libye qui assurait la survie de l’Union. C’est Kadhafi qui imposait ses directives, parce que c’est celui qui paye qui commande. Mais la situation a changé et il doit y avoir une prise de conscience de la part des chefs d’Etat.
L’UA n’a pas su compter sur ses propres forces et il y a eu une grande dépendance vis-à-vis de la communauté internationale. Il faut aussi noter que pendant ces dernières années, la réputation de l’Union s’est considérablement dégradée, du fait de la responsabilité des chefs d’Etat africains. Soulignons toutefois que les récentes guerres au Nord-Mali et en Libye ont été un échec.

Cela s’explique par le fait que les chefs d’Etat africains ont toujours avancé que c’est un manque de moyens qui les empêchent d’intervenir au Nord-Mali et en Libye. Mais la réalité est qu’il y a un grand antagonisme entre eux.
L’Union Africaine manque réellement de structure et il lui faudrait une orientation générale pour faire bouger les choses.