Témoignage étonnant, des jeunes se présentent à une municipalité de Tunis pour s’inscrire officiellement et se prévaloir de leur droit de vote au moment venu. Dans ce lieu, Ils ont demandé la procédure à suivre, puis ont été référés à un étage plus haut. Dans cet espace bureau, des gens occupés à lire les journaux trouvaient étrange que ces jeunes demandent (pour la seconde) fois quelles étaient les procédures pour s’enregistrer afin de se prévaloir de leur droit de vote ! [Découvrir le témoignage]
S’agissait-il de fonctionnaires nonchalants qui leurs ont répondu qu’il fallait délivrer une lettre recommandée à l’ intention du Directeur de la municipalité contenant leurs coordonnées, lieu d’habitation et autres détails d’identification ?
Suite à cette information plutôt scabreuse, ils auraient ajouté que la date limite de cette inscription arrivait à son terme, le 31 janvier 2011 et démenti par la suite en disant que la date n’a pas encore été médiatisée au sein de la population.
Deux poids deux mesures, une organisation mal structurée, des informations qui n’atteignent pas la population et qui devraient être parfaitement renseignées sur le lieu de leur inscription. Tout citoyen dans une société démocratique à le droit (et devoir moral) de voter et de se faire entendre, c’est la base même de la démocratie ! Toutes confusions délibérément entretenues ou désorganisées volontaires ou pas sont dangereuses puisqu’elles empêcheront les gens de s’inscrire pour ensuite voter.
Si par surcroît, en Tunisie, ces informations de caractère nationale ne sont pas publicisées au peuple tunisien que ce passera-t-il ? Une minorité privilégie voteront lors des élections présidentielles (les autres ont été piégés dans la plus grande confusion) et la représentation démocratique du vouloir de ce peuple ne sera pas entendue.
Normalement, les élections sont encadrées par des lois qui laissent apparaître des lieux déterminés, des bureaux d’inscriptions et des endroits de votes et ce, dans chacune des municipalités, un délai de date précise pour s’inscrire, et le tout rendu publique, porté à la connaissance des gens ! On doit remettre une carte qui prouve votre inscription et c’est ainsi que les individus doivent voter le moment venu !
Sinon ce processus de désinformation mène à des élections avortées par une faible participation du peuple et surtout peu significatif. C’est exactement ce qui s’est passé à Haïti alors que la participation du peuple n’était que de 10%. On a hurlé à la corruption bien sûr, ils ont stoppé le processus et remis le deuxième tour de leurs élections à une date ultérieure. Pendant ce temps, rien n’avance à Haïti ! Se sont les journaux, les télévisions, les affichent publiques ou par courrier que le peuple se doit d’être informé et cette responsabilité démocratique appartient au gouvernement transitoire et de leurs fonctionnaires. Espérons que ce témoignage était un cas d’exceptions et que ce type de problématique ne sera pas une marée de confusion multipliée par centaine !