Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD), le Président provisoire de la République, Moncef Marzouki, a réagit quant aux déclarations de certaines personnes formulées à Paris dont l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine qui se demande si l’Occident doit exporter sa démocratie précisant qu’il a “peu apprécié ces considérations culturalistes, pour ne pas dire racistes”. “Comme si la démocratie était propre aux pays occidentaux”, déplore-t-il avant d’ajouter qu’il est francophone et francophile et qu’il sera “un pont entre la France et la Tunisie”.
Le Président de la République tunisienne a estimé que les deux pays travailleront cordialement. “Mais je constate que les français sont souvent ceux qui comprennent le moins le monde arabe, alors que ce devrait être le contraire. Les français sont prisonniers d’une doxa au sujet de l’islam”, a-t-il indiqué.
Insistant sur son poste de président légitime, M. Marzouki a déclaré qu’il tire sa force du peuple tout en précisant qu’il n’est pas comme Ben Ali pour aller chercher sa légitimité ailleurs. “Je n’ai pas besoin d’aller chercher ma légitimité à l’étranger. […] L’esprit colonial, c’est terminé”, a-t-il précisé.
