Un grand jour pour la Tunisie, un moment historique pour ce grand pays. Le 12 décembre 2011 restera graver dans les mémoires avec la nomination du premier président issu des urnes bien que ce n’est pas le peuple qui l’a élu.
Un exilé de gauche, Moncef Marzouki, au poste de Président de la République, un islamiste condamné à mort emprisonné pendant plus de seize ans, Hamadi Jebali, au poste de Chef du gouvernement, et un opposant intérieur social démocrate, Mustapha Ben Jâafar à la tête de la plus haute institution du pays, l’Assemblée Nationale Constituante, c’est le paysage politique en Tunisie.
“Vous m’avez fait confiance pour représenter un peuple, un Etat et une révolution. A tous ceux qui m’ont fait confiance, je dis que je vais tout faire pour être à la hauteur de cette confiance”, a déclaré le nouveau dirigeant.
En effet, les membres de l’Assemblée Constituante ont élu hier, lundi 12 décembre 2011, Moncef Marzouki au poste de Président de la République pour une durée indéterminée mais qui devrait avoir comme échéance l’entrée en vigueur de la prochaine Constitution tunisienne. Une cérémonie devrait avoir lieu ce mardi pour que le nouveau président tunisien fasse le serrement devant les membres de l’Assemblée Constituante et le président par intérim, Fouad Mebazâa.
Moncef Marzouki, militant et farouche opposant de Ben Ali, condamné à plusieurs reprises et exilé en France avant de retourner en Tunisie trois jours après la fuite de sa bête noire, Zine El Abidine Ben Ali, est un brillant orateur et auteur de plusieurs ouvrages.
Arrêté, entre autres, en 1994, Moncef Marzouki avait été libéré suite une campagne international pour sa liberté et une intervention de Nelson Mandela, président sud-africain.
Un président sans cravate, qui n’a toujours pas adopté le costume de rigueur dans le milieu, est l’un des premiers qui ont vu que le régime dictatorial de Ben Ali ne pourrait jamais se réformer, qu’il fallait juste l’abattre. Sur un total de 202 voix, M. Marzouki a récolté en sa faveur 153 votes, contre 2 abstentions, 44 votes blancs et 3 votes contre sa nomination.
Notons que ces derniers temps, Moncef Marzouki arbore au revers de sa veste un pin’s de Mohamed Bouazizi, l’étincelle de la Révolution tunisienne.
Cinquième président de la Tunisie et quatrième président en 2011, on se croirait dans le cadre de la réforme d’une équipe de football avec quatre entraineurs en une seule saison.
5 commentaires sur “Moncef Marzouki, un président sans cravate pour la Tunisie”
aziz67
(13 décembre 2011 - 13h32)mon commentaire censuré déja!!!!!!!ça commence bien,en voila la liberté d’expression qui prend un coup.
Ghaith J.
(13 décembre 2011 - 16h14)Bonjour Aziz67,
votre commentaire n’a pas été censuré. Nous avons effectué une migration de nos serveurs pour présenter un site plus rapide, malheureusement, quelques commentaires ont été accidentellement supprimés. Vous pouvez les ré-ajouter et ils seront publiés sans aucune censure, nous n’avons rien censuré à l’ère de Ben Ali et nous n’allons pas le faire maintenant.
Merci pour votre compréhension.
Cordialemet,
Ghaith J.
Tixup.com
aziz67
(13 décembre 2011 - 22h44)Bonjour Ghaith J.
Désolé je retire ce que j’avais écrit le 13/12/2011,je continuerai à vous lire et commenter si nécessaire.
Salutations,
Aziz67
Ghaith J.
(14 décembre 2011 - 0h10)Merci pour votre compréhension Aziz. N’hésitez pas à commenter et nous faire part de vos remarques et suggestions.
Cordialement,
Ghaith J.
Tixup.com
Dr. Jamel Tazarki
(16 décembre 2011 - 17h11)Son Excellence Moncef Marzouki, Président de la République Démocratique Tunisienne,
La majorité de notre peuple témoigna la joie la plus vive et la plus vraie sur l’événement du choix démocratique de votre Excellence en tant que président de la république. Cet événement fut accueilli par la presque totalité des Tunisiens comme un immense bonheur pour notre pays. Je suis au comble du bonheur car j’espère que vous allez encourager les neurosciences en Tunisie étant donné que vous êtes médecin neurologue. Je suis mathématicien et je suis actif dans un groupe de recherche dans le domaine des neurosciences mathématiques en coopération avec le Prof. Bernhard Lauth en Allemagne.
Mais je ne vous cache pas mon inquiétude suite aux propos de votre gouvernement concernant la durée de mandat de L’assemblée provisoire. Nous ne voulons pas uniquement un accord verbal mais nous préférons une décision écrite qu’il y aura des élections législatives au plus tard dans 15 mois. Après quoi il y aura une dissolution parlementaire automatique. Je sens non seulement une inquiétude mais aussi une grande déception si on recommence a faire une politique sans limitation de durée explicite des mandats.
Je crois beaucoup en vous et je vous assure que nous faisons tout pour que vous réussissiez vos projets socio-économiques pour la Tunisie, pour que notre pays vaincra le sous-développement et le manque. Je suis convaincu qu’aux prochaines élections législatives votre partie politique et celui de Madame Maya Jeribi (pdp) auront la majorité absolue. Lors des dernières élections législatives Il y avait une probabilité conditionnelle pour que le partie Ennahdha gagne relativement le plus grand nombre de sièges: Sans la dispersion des voix de ceux qui n’ont pas voté Ennahdha on aurait pu avoir un autre gouvernement. Le parti Ennahdha a profité du grand nombre des parties politiques aux élections législatives. De cette façon Ennahdha a même eu gratuitement des voix qui lui ont été accordées grâce à un algorithme de calcul très généreux (sans entrer dans les détails de calcul). Puis Ennahdha a d’énormes ressources matérielles, la preuve que ce parti politique était présent dans toutes les circonscriptions. Le découpage par circonscription (arrondissement) et le fait de présenter partout des candidats fait automatiquement augmenter le nombre de sièges d’Ennahdha. Le parti politique que je voulais choisir n’était pas sur la liste en Allemagne. Il est mathématiquement évident que Ennahdha gagne avec une majorité relative les élections… Ceci est vraiment injuste envers la Tunisie et les Tunisiens. Il fallait faire des élections à deux tours afin d’éliminer la dispersion et ne distribuer de l’argent qu’aux partis politiques qui arrivent au second tour afin qu’ils soient tous présents dans toutes les circonscriptions. Ennahdha a manœuvré la compagne électorale d’une manière très brutale tout en respectant dans ses apparences la forme des règles démocratiques. La principale propagande du parti politique Ennahdha s’est produite dans les mosquées. Il est évident de permettre aussi aux autres partis politiques les mêmes privilèges (ou de les interdire à tous les partis politiques…)
Je vous prie d’agréer, Monsieur le. Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de
Allemagne