Le groupe Yazaki qui a annoncé la fermeture de son usine à Gafsa aurait pris cette décision pour des raisons autres que celles annoncées. Selon les employés de l’usine, les dirigeants auraient pris cette décision à cause des revendications légitimes que les salariés auraient demandé, notamment la titularisation de ceux qui ont dépassé les 2 ans de service comme l’exige la loi.
Lors de la fermeture de cette unité, un communiqué rendu public précise que la direction avait pris cette décision à cause d’un sit-in organisé par les employés qui a causé un retard de livraison pour la maison de voitures Mercedes. Cependant, les employés ont déclaré que la commande de Mercedes est prévue pour le 17 janvier et qu’elle est déjà prête et même en avance tout en montrant l’entrepôt des stocks et révélant les dates de livraison prévue le 17 janvier et le 30 du même mois.
Alors qu’un deuxième communiqué du groupe Yazaki précise que “cette décision de fermeture a été prise suite à la certitude de ne plus parvenir à travailler dans des conditions propices à un déroulement normal et continu de l’activité de notre entreprise liée à ses clients par des contraintes drastiques”. Ajoutant également que “la production a été paralysée suite à la grève ouverte menée par les employés de l’usine depuis le 14 décembre 2011”.
Les employés, quant à eux, ont déclaré qu’ils se trouvent à l’usine et qu’aucune grève ouverte n’a été entamée tout en précisant que les membres de la direction de l’usine ont quitté les lieux et refusent tout contact avec eux pour résoudre le problème. De même, ils ont appelé le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour remédier à ce problème et trouver une solution radicale pour le problème du développement dans la région.
Avec plus de deux ans de services et des rémunérations faibles, les employés de l’usine d’Om Laarayes avaient organisé un sit-in de deux heures pour protester contre les conditions de travail et l’incertitude quant à leur avenir avec le groupe japonais qui, selon eux, a préféré de baisser les rideaux au lieu de répondre à leurs revendications ou négocier avec eux.
